Qu’elle soit un simple symptôme ou le centre de la plainte du patient, la douleur est rencontrée de manière quotidienne dans la plupart des disciplines médicales. Lorsqu’elle devient chronique, échappant aux traitements étiologiques, elle constitue une véritable maladie et relève du domaine de la neurochirurgie. Il convient d’enfaire un bilan sémiologique complet et précis.
Lorsque les traitements étiologiques ont été menés à terme, il est nécessaire de proposer un traitement symptomatique reposant en premier lieu sur des traitements médicamenteux composés d’antalgiques conventionnels et de co-antalgiques. En cas d’échec, la neurochirurgie fonctionnelle peut être envisagée.Dans le cadre de certaines douleurs néoplasiques bien localisées, des techniques lésionnelles ou des thérapies intrathécales peuvent être mises en œuvre. Pour les douleurs neuropathiques, les premières options sont les techniques de neuromodulation. Ces méthodes qui sont conservatrices ont pour objectif de renforcer les systèmes inhibiteurs à différents niveaux, et selon les techniques, ces niveaux sont dépendants de la topographie et du mécanisme de la lésion causale. Par ailleurs, certaines douleurs neuropathiques, notamment celles générées par des foyers de neurones hyperactifs, peuvent être traitées par des méthodes lésionnelles. Ainsi en est-il de la DREZotomie neurochirurgicale.
Le clinicien doit à comprendre quels sont les niveaux d’origine ainsi que les mécanismes neuronaux des douleurs auxquelles il est confronté. Le succès de la chirurgie antalgique dépend de cette analyse tant sur le plan anatomique que physiologique.L’adéquation de la prise en charge de la douleur chronique dépend de l’analyse précise des différentes composantes et de la recherche rigoureuse des mécanismes (souvent multiples) La prise en charge doit être multidisciplinaire.