L’encyclopædie neurochirurgica a pour objet de rassembler le savoir nécessaire à la pratique de la neurochirurgie, de le mettre à la disposition de tous et, par sa diffusion, de contribuer à la renommée de la neurochirurgie francophone. La base du contenu est en langue française mais doit pouvoir être accessible en d’autres langues, anglais au minimum mais pas exclusivement.

  • Annonce d’une tumeur cérébrale chez l’adulte

    par Elsa Magro, Ghislaine Rolland-Lozachmeur, Jean-Michel Boles, Lydie Bergot, Romuald Seizeur, Solenn Cuchard, Sylvie Lebreton

    L’annonce d’une maladie grave telle qu’une tumeur cérébrale doit respecter les éléments fondamentaux d’une information « loyale, claire et appropriée ». Ce moment de l’annonce de la maladie, que les patients appréhendent de différentes façons, est une tâche complexe qui exige une stratégie de communication. Le « dispositif d’annonce », dont la mise en œuvre est réglementaire, permet une amélioration de la prise en charge du patient et de son entourage tant sur le plan psychologique que pour l’acceptation de la maladie et de son traitement. Il offre une qualité de suivi au patient et se présente comme un relais de l’information entre les soignants.

  • Brain arteriovenous malformation

    by Atos Alves de Sousa, Lucas Alverne Freitas de Albuquerque, Marcos Dellaretti

    McCormick in 1966 and Russell and Rubenstein described four types of vascular malformations, and this is now accepted as the current nomenclature. [62-64] Cerebrovascular malformations are classified according to their histopathologic features as: arteriovenous malformation (AVMs), venous angioma, cavernous malformation, and capillary telangiectasia. The focus of this chapter is on true AVMs. A possible fifth category is a direct fistula, or arteriovenous fistula (AVF). These conditions are regarded as acquired lesions involving single or multiple dilated arterioles that connect directly to a vein without a nidus. They are high-flow, high-pressure lesions that have a low incidence of hemorrhage (examples include vein of Galen aneurysmal malformation, dural AVF, and carotid cavernous fistula). [62-64]

  • Cartographie cérébrale fonctionnelle par stimulation électrique directe cortico-sous-corticale per-opératoire

    par Hugues DUFFAU, Illyess ZEMMOURA

    La stimulation électrique directe est aujourd’hui l’outil de référence pour réaliser la cartographie cérébrale fonctionnelle, notamment en chirurgie éveillée en zone éloquente. Dans ce chapitre, l’intérêt, les indications, et les limites de cette technique sont discutés au regard des connaissances neuro-anatomiques fonctionnelles et neuro-physiologiques actuelles.
    La principale indication de la stimulation électrique directe est la chirurgie éveillée des gliomes de bas grade mais son utilisation peut également être discutée pour la chirurgie des gliomes malins, de l’épilepsie et pour d’autres types de lésions tumorales. Les écueils de la technique, les risques de faux négatifs et de faux positifs sont exposés.

  • Cervical Myelopathy

    by Christophe Nuti, François Vassal, Jacques Brunon

    Myelopathy is the term designated to all chronic cord lesions regardless of their etiologic origins which may be vascular, inflammatory, nutritional deficiency, post-radiation etc ... but the term myelopathy is more restrictive and should be reserved for a chronic cord lesion resulting from the reduction in the dimensions of the cervical spinal canal of which the main etiology is cervical spondylosis.

  • Diffuse low-grade gliomas

    by Hugues DUFFAU

    Diffuse low-grade gliomas (WHO grade II) are a sub-group of rare and heterogeneous primary brain tumors that usually occur in young patients living a normal life until the onset of a first seizure.

  • Douleur chronique.

    par Benjamin Pommier, Andrei Brinzeu, François Vassal , Marc SINDOU

    Qu’elle soit un simple symptôme ou le centre de la plainte du patient, la douleur est rencontrée de manière quotidienne dans la plupart des disciplines médicales. Lorsqu’elle devient chronique, échappant aux traitements étiologiques, elle constitue une véritable maladie et relève du domaine de la neurochirurgie. Il convient d’enfaire un bilan sémiologique complet et précis.

    Lorsque les traitements étiologiques ont été menés à terme, il est nécessaire de proposer un traitement symptomatique reposant en premier lieu sur des traitements médicamenteux composés d’antalgiques conventionnels et de co-antalgiques. En cas d’échec, la neurochirurgie fonctionnelle peut être envisagée.Dans le cadre de certaines douleurs néoplasiques bien localisées, des techniques lésionnelles ou des thérapies intrathécales peuvent être mises en œuvre. Pour les douleurs neuropathiques, les premières options sont les techniques de neuromodulation. Ces méthodes qui sont conservatrices ont pour objectif de renforcer les systèmes inhibiteurs à différents niveaux, et selon les techniques, ces niveaux sont dépendants de la topographie et du mécanisme de la lésion causale. Par ailleurs, certaines douleurs neuropathiques, notamment celles générées par des foyers de neurones hyperactifs, peuvent être traitées par des méthodes lésionnelles. Ainsi en est-il de la DREZotomie neurochirurgicale.

    Le clinicien doit à comprendre quels sont les niveaux d’origine ainsi que les mécanismes neuronaux des douleurs auxquelles il est confronté. Le succès de la chirurgie antalgique dépend de cette analyse tant sur le plan anatomique que physiologique.L’adéquation de la prise en charge de la douleur chronique dépend de l’analyse précise des différentes composantes et de la recherche rigoureuse des mécanismes (souvent multiples) La prise en charge doit être multidisciplinaire.

  • Ependymome intramédullaire

    par Nozar Aghakhani

    Tumeur du système nerveux central dont la composante essentielle consiste en des cellules dérivées des cellules épendymaires.

    A tumor of the central nervous system whose essential portion consists of cells derived from and resembling ependymal cells (WHO)

  • Epilepsie associée aux gliomes infiltrants de l’adulte

    par Johan Pallud

    Les mécanismes impliqués dans la genèse de l’épilepsieassociée aux gliomes infiltrants sont multifactoriels, entremêlant à la fois des caractéristiques tumorales et des remaniements induits dans le néocortex péri-tumoral. Le néocortex péri-tumoral apparaît comme une structure centrale de la prise en charge thérapeutique, et notamment neurochirurgicale, des gliomes infiltrants, car les activités épileptiques et l’infiltration tumorale y cohabitent, le néocortex contenant à la fois une population de cellules tumorales gliales suffisante pour générer des altérations significatives et contenant une population suffisante de cellules pyramidales fonctionnelles pour générer des activités épileptiques.Chez un patient porteur d’un gliome infiltrant, la survenue d’une seule crise d’épilepsie est synonyme de maladie épileptique. La survenue de crises épileptiques, leur ré-apparition ou leur augmentation chez un patient traité doivent faire rechercher une récidive tumorale. Les effets indésirables des médicaments anti-épileptiques étant plus fréquents chez les patients porteurs de gliomes infiltrants, il n’y a pas d’indication à instaurer un traitement en prophylaxie primaire en l’absence de crise épileptique. Il est en revanche recommandé de débuter une monothérapie anti-épileptique dès la première crise, le lévétiracétamétant la première molécule à proposer.

  • Fistules artério-veineuses durales intracrâniennes

    par Appoline KAZEMI, Klaus Luc MOURIER

    Les fistules artério-veineuses durales (FAVD) représentent 10 à 15 % des shunts artério-veineux intracrâniens (4). Il s’agit d’un groupe hétérogène de shunts artério-veineux répondant à 3 critères toujours présents :
    - les afférences artérielles proviennent toujours d’artères à destinée extra-encéphalique, qu’il s’agisse de branches méningées d’artères extra-crâniennes, ou de branches méningées d’artères intracrâniennes.
    - le nidus, ou la zone de shunt, est situé dans l’épaisseur de la dure-mère. Il est toujours extra parenchymateux.
    - le drainage veineux est intracrânien, empruntant un sinus veineux ou une veine lepto-méningée.

    Ils ont été longtemps apparentés aux malformations artério-veineuses (MAV) dans la mesure où il existe des shunts artério-veineux et où ils peuvent être responsables d’hémorragies intracrâniennes. Cependant les 3 critères cités plus haut les en différencient, de même que leur origine acquise reconnue, et leur association fréquente avec des thrombophlébites cérébrales.

  • Glioblastomes

    par Fabien ALMAIRAC, Philippe Paquis

    Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales primitives malignes de l’adulte les plus fréquentes et les plus agressives. Elles sont développées au dépend de la glie (tumeurs astrocytaires de grade IV de l’OMS), elles sont infiltrantes et hypervascularisées. L’âge médian des patients est de 64 ans, et la médiane de survie après traitement maximaliste est de 15 mois. Les facteurs de bon pronostic sont : l’âge<60 ans, l’absence de déficit neurologique et cognitif, un bon indice fonctionnel (Karnofsky Performans Score >70), une localisation frontale et la présence de la mutation de l’Isocitrate DeHydrogenase 1. La méthylation du promoteur de l’O6-Methyl-Guanine-DNA-Methyl-Transferase est un facteur prédictif de réponse à la chimiothérapie. L’IRM est indispensable pour la prise de décision.

  • Gliomes diffus de bas grade

    par Hugues DUFFAU

    Les gliomes diffus de bas grade (grade II OMS) constituent un sous-groupe de tumeurs cérébrales primitives rares et hétérogènes, qui touchent généralement des patients jeunes menant une vie normale jusqu’à la survenue d’une crise d’épilepsie inaugurale. La meilleure connaissance de l’histoire naturelle de ces gliomes, à savoir leur croissance régulière, leur infiltration le long des fibres blanche et surtout le risque de transformation maligne – mettant ainsi en jeu les pronostics fonctionnel et vital – associée à une minimisation des risques de traitements, a transformé l’attitude abstentionniste « classique » en une stratégie résolument thérapeutique. Le but est désormais d’élaborer des prises en charge dynamiques et personnalisées, à savoir de définir l’ordre et le moment de chacun des traitements (1ère voire multiples résections chirurgicales maximalistes effectuées selon des limites fonctionnelles cortico-sous-corticales, 1ère voire multiples lignes de chimiothérapie, radiothérapie) en fonction de la progression tumorale (mesurée sur les IRM de surveillance régulières), de l’état clinique et neurocognitif ainsi que de l’anatomie fonctionnelle cérébrale individuelle (étudiée par les techniques de cartographie, et susceptible de se réorganiser grâce aux phénomènes de neuroplasticité), afin d’éviter la transformation maligne le plus longtemps possible tout en préservant la qualité de vie. Seule une approche pluridisciplinaire voire en réseaux multicentriques peut permettre de donner un avenir réel aux patients porteurs de cette maladie cérébrale chronique, avec la possibilité de concevoir des projets à long-terme tant sur le plan socioprofessionnel que familial. La prochaine étape serait celle d’un dépistage précoce afin de proposer un traitement préventif.

  • Implantation d’un dispositif de stimulation du nerf vague : technique, indications, resultats, suivi des patients.

    par Bertrand Godet, François Caire

    Les dispositifs de stimulation du nerf vague (vagus nerve stimulation, VNS) sont utilisés dans le traitement de certaines épilepsies réfractaires, chez des patients non éligibles à une chirurgie radicale. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Le nerf vague gauche est exposé en préservant l’épinèvre, via une incision cervicale antérieure. On positionne autour du nerf une électrode qui comporte trois hélices de silicone. Le générateur est enfoui en sous-cutané dans la région pectorale. Les impédances doivent être vérifiées avant la fermeture cutanée. Les réglages sont réalisés par un neurologue formé à cette technique, en parallèle à l’adaptation des traitements médicamenteux.

  • Malformation artério-veineuse cérébrale

    par Atos Alves de Sousa, Lucas Alverne Freitas de Albuquerque, Marcos Dellaretti

    McCormick in 1966 and Russell and Rubenstein described four types of vascular malformations, and this is now accepted as the current nomenclature. [62-64] Cerebrovascular malformations are classified according to their histopathologic features as : arteriovenous malformation (AVMs), venous angioma, cavernous malformation, and capillary telangiectasia. The focus of this chapter is on true AVMs. A possible fifth category is a direct fistula, or arteriovenous fistula (AVF). These conditions are regarded as acquired lesions involving single or multiple dilated arterioles that connect directly to a vein without a nidus. They are high-flow, high-pressure lesions that have a low incidence of hemorrhage (examples include vein of Galen aneurysmal malformation, dural AVF, and carotid cavernous fistula). [62-64]