Les mécanismes impliqués dans la genèse de l’épilepsieassociée aux gliomes infiltrants sont multifactoriels, entremêlant à la fois des caractéristiques tumorales et des remaniements induits dans le néocortex péri-tumoral. Le néocortex péri-tumoral apparaît comme une structure centrale de la prise en charge thérapeutique, et notamment neurochirurgicale, des gliomes infiltrants, car les activités épileptiques et l’infiltration tumorale y cohabitent, le néocortex contenant à la fois une population de cellules tumorales gliales suffisante pour générer des altérations significatives et contenant une population suffisante de cellules pyramidales fonctionnelles pour générer des activités épileptiques.Chez un patient porteur d’un gliome infiltrant, la survenue d’une seule crise d’épilepsie est synonyme de maladie épileptique. La survenue de crises épileptiques, leur ré-apparition ou leur augmentation chez un patient traité doivent faire rechercher une récidive tumorale. Les effets indésirables des médicaments anti-épileptiques étant plus fréquents chez les patients porteurs de gliomes infiltrants, il n’y a pas d’indication à instaurer un traitement en prophylaxie primaire en l’absence de crise épileptique. Il est en revanche recommandé de débuter une monothérapie anti-épileptique dès la première crise, le lévétiracétamétant la première molécule à proposer.