Voie ptérionale « classique »

, par  Elsa Magro, Jean-Yves Fournier, Michel W Bojanowski , popularité : 6%

**Installation du malade

Le patient est installé en décubitus dorsal.
La tête et le thorax sont surélevés pour faciliter le drainage veineux cérébral.
La tête est fixée dans une têtière à pointes en préconisant les zones de résistance (bosse frontale, linéa temporalis, bosse pariétale) et en évitant les zones de faiblesses (écaille temporale, sinus frontal) et les sinus veineux. La simple pointe est placée en position frontale antérieure du coté opposé à la voie d’abord (au niveau de la bosse frontale et au moins 3cm au dessus de l’arcade orbitaire pour éviter de léser le sinus frontal), et la double pointe du coté de l’intervention, au niveau de la bosse pariétale, suffisamment postérieurement pour ne pas gêner l’opérateur.
La tête est tournée du coté opposé avec un angle de 30 à 45% par rapport à la verticale. Selon la localisation des lésions cet angle peut et doit varier avec une rotation moins importante pour les lésions de la fosse cérébrale antérieure ou moyenne et plus importante pour les lésions situées à hauteur du clivus. La tête est légèrement angulée vers le sol (latéroflexion), de 10 à 15 degrés, sans extension de la nuque, zygoma au zénith, permettant au lobe frontal de s’éloigner du toit orbitaire.
Il faut laisser la table libre pour pouvoir effectuer des adaptations intra-opératoires si nécessaire.
Une installation adéquate permet de profiter de la gravité et d’accéder à la base du crane tout en minimisant la rétraction cérébrale.

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installation du patient
La tête, fixée dans une têtière à pointe, est en légère latéroflexion, zygoma au zénith, tournée du coté opposé avec par exemple un angle de 45° par rapport à la verticale pour un anévrisme sylvien (flèche rouge), 30° pour un abord de l’artère communicante antérieure (flèche bleue) et 60° pour un anévrisme de l’artère communicante postérieure (flèche verte).